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Mes rimes
orphelines - d'après
"Rimes féminines"
(Juliette) |
Dans votre exploration de gammes
/ qui voudrait faire feu de tout’femmes
vous avez eu, on le devine, / la rime quelque peu mesquine.
Je dois porter par la présente / l’indignation
des absentes
de tout’celles que vous oubliâtes / au risque
de vous trouver ingrate
Alors souffrez que j’vous débine / si la Juliette
nous radine
Vous n’avez pas crié « Aline » /
et je vois vos rimes orphelines
de Colombine, / de Messaline
je fais mon cirque pour Ste Blandine / Vous nous collez l’régime
sans elles
en nous becquetant ces demoiselles: / la sainte Pucelle, /
la mère Michel.
Et pour vous, elle est morte Adèle ?
Honte à vous d’laisser au placard / laissées
pour compte de l’Histoire;
Marie Besnard, / la mère Poulard, / que j’ai
r’trouvé dans mes tiroirs.
En parcourant votre inventaire / je me refuserais à
taire;
Violette Nozières, Suzy Delair / Golda Meir et Romy
Schneider.
Faudra-t-il que je vous secousse / pour faire appeler à
la rescousse
Julie la rousse, Irma la douce / ou l’exaltée
Sainte Soubirous?
Doit-on y voir de l’amnésie / quand vous nous
couper la Zizi
Jeanmaire, D’Aucy, Super Jaimie, / Cléopâtre
ou Nefertiti ?
Vous nous faites la grosse omission / en ne citant pas tous
les noms.
Point de Manon, ni de Ninon, / et pas plus de Sissi, nom de
nom.
Car quand vous videz votre sac / y a un p’tit truc qui
m’rend patraque.
Où est Jeanne d’Arc ? Où la Duparc ? /
Et les pièces jaunes de la Chirac ?
C’est pas la peine d’en faire des tonnes / mais
rendez nous Enid Blyton
Eva Braun et Ma Dalton / Eva Peron et la Madone!
Et s’il s’agit, comme je le pense, / d’une
coupable négligence
mesurez en les conséquences. / J’rapporte à
votre souvenance
Marie, duchesse de Bragance / ou notre première dame
de France
Henriette Dumanse / et tant qu’j’y pense / M'ame
de Fontenay et ses miss France.
Redonnez leur un peu d’écho / avant qu’elles
vous piquent le micro:
La veuve Mao, Yoko Ono, / y a de quoi se prendre un râteau.
Au-delà des histoires de fesses / Incompétence
ou maladresse ?
il vous manque encore des gonzesses / Zoé Valdès,
Mysiane Alès,
Ou est Sidi, la belle abbesse?
Même si j’devais serrer les miches / j’me
content’rai pas d’votre affiche:
Ich liebe dich, Marlène Dietrich, / ou la piquante
Alice Sapritch
malgré vos charmantes complices / eut-ce été
trop gros sacrifice
d’citer Alice ou Bérénice, / Cath’rine
ou marie d’Médicis ?
Vous comprendrez que j’me démène / Pour
les beaux yeux d’la Belle Hélène
Mais qu’on n’m’y prenne, à la lettre
«haine» / gardez nous de Marine Le Pen.
Allez! Fouillez le fond d’vos poches, / y a sûr’ment
quelque chose qui cloche
Je sais qu’c’est moche / Sylvie Vartoche / Pina
Baush
Et toute une légion de belles doches
Pas une ligne sur les déesses / même pas un quart
de Cérès,
Clytemenestre, la Migenes / Ou le petit chat d’Agnès.
Et pourquoi pas, dans votre zoo, / retrouver ces charmants
oiseaux:
Brigitte Bardot, Mar’lyn Monroe, / Berthe Morisot, Fanny:
sept à zéro !
Et dans la liste que vous faites, / il me semble assez malhonnête
qu’il y manquât quelques belettes: / Quid de Cosette,
l’amie Caouette?
Renvoyez donc à, leurs cuisines / vos bécassines
et vos Justine.
Vous allez perdre des copines / si vous n’vous montrez
plus câline
si vous n'piquez vos héroïnes / point de Claudine,
point d'Agrippine,
les filles d’Ariane, l’amère Mnouchkine.
Sans doute que, distraite des planches, / vous dédaigniez
Marie Pervenche.
Mais n’ayez crainte, je vous taquine, / avec ces rimes
orphelines.
Car je souligne, persiste et signe: / restez donc Juliette
Nourredine. |
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Malgré les apparences, cette chanson
n'est pas une parodie, ni un pastiche mais un (tentative
d') hommage à Juliette, chanteuse hénaurme
s'il en est.
Suite à l'interview
qu'elle m'avait accordée, je me suis autorisé
quelques libertés avec un de ses textes et le lui
ai adressé.
Un planning surchargé sans doute, ou une étourderie
du facteur ont fait qu'elle ne m'a toujours pas répondu.
Ça ne saurait tarder ! |
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Retrouvez
les extraits de
l'interview audio >>>
ici |
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Sabine |
Je voulais plus qu’
Sabine s’abime / à mon insu, à l’insuline.
qu’elle se gratte, qu’elle s’égratigne
/ qu’elle se survive entre les lignes
et qu’elle se re- pêche à la ligne
Je voulais plus qu’elle m’embobine / qu’elle
m’incombe ses combines
quand on la roule dans la farine
Régime d’amphés, t’as vu ta mine?
/ Faut qu’j’te décodes en codéïne
A vouloir vivre entre les lignes / t’as mis nos amours
en consigne
Tu préfères jouer les héroïnes,
/ sombrer dans les bras de Morphine
Je voulais plus qu’Sabine dessine / sur ces bras maigres
les signes
avant-coureurs de sa déprime / Pour se barrer qu’elle
baratine
Tu me dégoutes: tu dégoulines / Tu piques
du nez, tu t’ratatine
Je voulais plus qu’Sabine s’débine /
sur les banquettes en moleskine,
sur les trottoirs ou en vitrine / jouant la coquettes pour
cocaïne
touchant quéquettes, triste coquine / qu’elle
se tape des.. ou qu’elle tapine
pour se payer son officine
Je n’voulais plus qu’Sabine trépigne
/ qu’elle traîne, livide, dans le living
attendant qu’une dose l’aligne
Assieds-toi sur ma carabine, / j’termine ce texte,
je texte termine
Faut qu’je décharge ma chevrotine / dans tes
entrailles, jolie gamine
J’t’assures, il faut que j’te surine
Après les mots, l’hémoglobine / pour
que ça s'tasse, je t’assassine
Et je t’occis, comme Anne, Sabine / pour qu’on
t’roule plus dans ta farine |
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SUPPLEMENT (aux Rimes Orphelines)
que je n’avais pas mis parce que ça devenait franchement
lourdingue: |
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Malgré cette
piqûre de rappel, on ne pourra que déplorer,
l’absence de célèbres donzelles, qu’j’ai
pas réussi à caser
Barbarella, Lady Godiva, la mère Denis, Mamie Nova.
Peau d’Âne, la dame aux camélias, Falbala,
la reine Victoria.
Sophie et comtesse de Ségur, Marie Honnête, la
mère Tape-dur.
Votre casting était il off, quand vous zappiez Ulrike
Meinhoff?
Pourtant j’suis pas franchement au fait, de la variété
de nymphettes,
vu que je suis plutôt tapette. Mais j’comprends
pas que tu rejettes
les sorcières ou les suffragettes, les greluches et
les nénettes
Tant pis si j’pousse ta chansonnette et que j’y
adjoint mes couplets
mais puisqu’il est question d’Juliette, qu’as-tu
fait de la Capulet?
Heureusement que j’vous surveille. Je rajouterai deux
Simone Veil.
Alice, Ophélie, cartes vermeil, Daisy Gale et Maya
l’abeille.
Si je me mêle de vos popotes et que vos couplets je
tripote
c’est pour marquer à la culotte, Claude et Nathalie
Sarraute .
J’vous convie à ce p’tit détour
pour retrouver les belles de jour
Ingrid ou Liliane Bettencourt, Vénus la déesse
de l’amour.
Et qu’elles soient servantes ou maîtresses, charmantes
muses, sales gonzesses,
fidèles épouses ou bonnes mères, princesses
ou simples ménagères
fées du logis, reines de cuisine, paires de jumelles,
tendres cousines,
Je sais qu’après ça d’vient trop
long, y a pas d’radio pour ces chansons.
Tant pis pour la Madelon! Virez l'chevalier d’Eon !
On se pass’ra d’la Bovary et basta pour la Walkyrie!
Mais laissez quand même, une p’tite place, pour
saluer Marie pleine de grâce
Et juste un coin de votre cœur pour Adrienne Lecouvreur |
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