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Comme
il existe des fiches-cuisine pour devenir un Grand
Chef, des fiches-bricolage pour construire sa maison,
il est des recettes toutes simples pour accéder
à la Suprême Investiture.
A l'heure où le rang des chômeurs ne
cesse d'augmenter et où baissent proportionnellement
les allocations qui vont avec, il est grand temps
de vous lancer dans une carrière aussi prometteuse
que lucrative: la Présidence de la République.
Que vous soyez un petit excité ou une grande
andouille, un chauve avec accordéon ou un amateur
de képis et galons, un singe bouffi ou un renard
sournois, ce job vous tend les bras.
Seul problème (mais de taille), la concurrence
est rude et les places limitées.
Grâce à notre petit guide
pratique, ayez, dès aujourd'hui,
la carrure d'un Chef des Tas... en attendant que le
siège soit libre. |
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| >> LE
GUIDE DU BABOU D'APPARTEMENT |
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septoc-92 |
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Fiche pratique
N° 7: le repas du
babou |
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Environ 5 à 7 fois
par jour, votre babou émet de petits
cris aigus et agaçants (plus communément
appelés gueulantes) ne vous inquiétez
pas: à moins que vous ne soyez en train
de lui marcher dessus, il se peut que ce ne
soit que l'appel du ventre. Il faut alors passer
à une opération très délicate
intitulée: le repas du babou |
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Par son aspect boudiné, le babou d'appartement
à longtemps été confondu
avec le glouton en raison de son gros appétit
et sa faculté à se goinfrer sans
trop regarder au contenu de son assiette. Le
glouton ayant définitivement disparu
de la surface du globe, la confusion n'est plus
possible.
Le repas du babou est un exercice délicat
qui consiste à faire absorber le contenu
d'un petit pot au braillard sans en mettre à
coté, ce qui donne tout le caractère
sportif à l'opération.
Il est important alors de bien viser la bouche
(attention au nez et aux oreilles qui malgré
leurs apparences d'orifices ne sont pas faits
pour ingérer la nourriture).
Il est préférable également
que le babou soit attentif à l'opération
en cours. Pour ce faire, le meilleur moyen reste
de l'avoir affamé durant quelques jours
auparavant.
Surtout, il faut être excessivement prudent
car quelques secondes d'inattention peuvent
suffire
pour qu'en lieu et place de sa purée
pomme bananes, le babou avale la cuillère
voire le doigt de sa maman. Il faut alors lui
tapoter dans le dos pour qu'il recrache... surtout
au prix où sont les cuillers.
Vous remarquerez que nous avons exclusivement
parlé du "doigt de sa maman".
Non pas que le papa ne puisse s'abaisser à
faire bouffer son lardon, ni que son doigt fusse
moins appétissant, mais vous observerez
que, dans ce cas, le jeune animal ne se risque
pas à exercer ses quenottes sur le membre
viril. Sans doute sait-il au plus profond de
lui-même la raclée mémorable
qu'il se prendrait s'il s'y hasardait. |
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Dans tous les
cas, il est bon de le lui rappeler
et nous aborderons la semaine prochaine notre
leçon N° 8: la fessée
du babou. |
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puisque vous êtes là, vous resterez sûrement
déjeuner?
- je ne voudrais pas m'imposer
- tant pis, je range votre couvert
- comment? mais... mais vous n'insistez pas?
- vous savez je disais ça par politesse, je n'y
tiens pas plus que ça |
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