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(ROMAN-extraits) |
(suite)
ARaoul donc (ou Alfred, pour ceux qui suivent) venait
d'être précipité dans le vide
par l'immonde Marcel qu'il croyait être son
ami. Comme quoi, les apparences sont parfois trompeuses
et qu'il faut toujours se méfier de ses amis.
Surtout lorsqu'ils se nomment Marcel et qu'ils sont,
qui plus est, l'assassin de la 125° page.
Evidemment, à ce stade de l'histoire, vous
êtes en droit de vous demander pourquoi?
En effet, savez vous pourquoi Marcel a-t-il précipité
Raoul (Alfred) par la fenêtre du trente et unième
étage alors qu'il le tenait pour son ami? (Marcel,
pas la fenêtre! Oh, faut suivre un peu!)
Non bien sur, vous ne le savez pas. Et je ne peux
vous en tenir rigueur puisque vous commencez le roman
par la fin.
Il me faut donc vous informer que Raoul/Alfred devait
de l'argent à Marcel (qui, tant que j'y suis
ne s'appelle pas non plus Marcel, mais Alexandre)
Ici, une petite parenthèse pour expliquer le
choix de ce patronyme: c'est tout bêtement que
Marcel rime avec "passe-moi le sel" alors
qu'Alexandre ne rime à rien.
Et le sel, comme vous auriez pu vous en rendre compte
si vous aviez lu les 124 pages précédentes,
tient une place importante dans cette histoire...
mais nous ne reviendrons pas la dessus.
Bref, comment pourra-t-il le rembourser, me demanderont
sans doute quelques lecteurs perspicaces, s'il gît
à présent trente et un étages
plus bas, dans un état qui s'apparente à
la marmelade?
C'est aussi la question que se pose Marcel, du haut
de la terrasse d'où il pourrait voir le soleil
se coucher s'il en avait justement l'envie à
ce moment. Mais Marcel n'a pas le coeur à ça,
ni l'esprit porté à la rêverie.
Marcel est plutôt du genre terre à terre,
un des rares points qu'il a en commun avec son ancien
ami.
L'assassin, car c'est bien lui, on n'en doute plus,
commence seulement à réfléchir
à la question et se demande s'il n'a pas loupé
une occasion de rentrer dans son argent.
N'étant pas très porté sur les
lois de la physique, il se demande aussi pourquoi
Raoul est descendu si vite.
Curieuse coïncidence, c'est exactement la question
que se pose l'inspecteur Maigrelot devant la purée
de Raoul qui s'étale sur la chaussée
et qu'il convient, dorénavant, d'appeler cadavre.
Au brigadier Pompe qui lui fait remarquer les tâches
de sang venues éclabousser ses chaussures neuves
(notez le détail, il aura son importance) l'inspecteur
réplique qu'il connaît la victime et
qu'il se nomme Raoul.
Et paf, voilà déjà un mystère
d'éclairci. Preuve s'il en est de la clairvoyance
de notre policier. Clairvoyance d'autant plus surprenante
que la flaque qui s'écoule doucement jusqu'au
caniveau n'a plus rien d'humainement reconnaissable.
De plus, l'absence de souliers aux pieds de (ce qu'il
reste de) la victime et le fait qu'il soit presque
neuf heures du soir, invitent Maigrelot à déduire
qu'il s'agit bien d'un meurtre.
Chapeau, n'est ce pas?
A cette brillante déduction, il ajoute, grâce
à un savant mais enfantin calcul que son assassin
doit avoir cinquante et un ans.
En effet, trente et un étages multiplié
par 9 heures auquel se retranchent 125 pages nous
donnent bien le total de 276. Chiffres qui additionnés
un à un nous donnent 15... qui n'est ni plus
ni moins qu'un 51 inversé. Si c'est pas de
la gamberge, ça!
En revanche, Maigrelot, contrairement au lecteur,
ne connaît pas (pas encore!) le nom de l'assassin.
Et pour cause: il n'a pas lu les 124 premières
pages de ce surprenant roman.
Et tant mieux pour nous, sinon il n'aurait même
pas d'enquête à mener.
Vous avez du constater au terme de ce premier chapitre,
combien l'Auteur était doué pour tirer
à la ligne et êtes en droit, d'ores et
déjà, de vous inquiéter quant
à la suite de notre histoire.
pour autant, n'abandonner votre lecture que je vous
promets riche en rebondissements.
Sauf pour Raoul qui, lui, ne rebondira plus!
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à
suivre...? |
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CANARD
DU JOUR >> |
- novdec92- |
"Passion des
Jardins" |
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Il
est de mon devoir, cher Jean-Benoit, de vous prévenir:
on vous copie, on vous imite, on vous décalque,
on vous pille, on vous pirate.
"Passions des jardins", dont le numéro
un sort aujourd'hui, prétend, comme vous
être un hebdomadaire qui revient tous les
jeudis.
On vous plagie vous dis-je!
Comme vous ce magazine se balade de vigne en vigne
Comme vous, il compte diffuser l'intégrale
des aventures potagères de Momo le jardinier
et sa symphonie de courgettes dans l'espoir de durer
jusqu'en 1997
Comme vous, il publie un agenda des sorties champêtres:
le 29, à Reims, grand marché au foin
avec défilé de betteraves; du 2 au
4 mars, "l'Ortie de secours", pièce
fourragère en 4 chants et 2 carrés
de luzerne; le 7, bal masqué au jardin botanique,
entrée gratuite pour les belles plantes
Comme vous, ils reçoivent régulièrement
un invité. Cette semaine Amanda Lhia, présidente
de l'Action Syndicale des Gazons d'Intérieurs
qui répond aux questions des lecteurs grâce
à leur service télématique:
3615 Pistil
Des questions du genre: "regrettez vous vos
verts pâturages?" ou "tu serais
pas un peu empoté mon gars?" des questions
essentielles (comme les huiles du même nom)
et qui donnent un sens à la vie.
"Le pied en coulisses" est à la
Culture ce que "Passons au jardin" est
à l'Agriculture: un outil étudié
pour les terrains en friche.
On vous contrefait, on vous falsifie, flûte
et zut criez-le, c'est la faute aux copies, salsifis!
Par contre, il y a des conseils pratiques: ça
c'est un plus. Vous n'avez pas de conseils pratiques,
cher Jean-Benoit!
page santé: comment résoudre vos problèmes
de boutons?
système D: comment récolter 30 hectares
de patates dans un bac riviera?
et là où ils vous dépassent,
ce sont les pages centrales, cher Jean-Benoit.
Dans "Jardin pression", un maxi super
poster géant; l'effeuillage d'une marguerite.
La fleur en pot, la fleur sans le pot.
et y en a même pour les pétales: Gros
plan sur la tige et ses bourgeons. Et un champ de
poireaux entièrement labouré... à
la main!
jamais slogan n'a été si adapté:
faites labour pas la guerre!
Vous voyez, cher Jean-Benoit, "Suspicion des
gratins" est un journal qui défriche,
qui ratisse et qui débroussaille. En plus,
comme offre de lancement, vous achetez deux numéros
pour le prix d'un seul.
Et oui, cher Jean-Benoit, c'est pas vous qui feriez
ça!
Deux "Pied en coulisses" d'un seul coup,
vous imaginez? Vous devriez tout répéter
en double... en double. Oh, ce serait horrible...
ce serait horrible... et vous devriez vous coltiner
deux fois ma chronique... deux fois ma chronique!
Rassurez vous, cher Jean-Benoit, en fait c'est qu'ils
se sont aperçus, à "Jardins des
passions", que leur numéro était
tellement moche qu'ils ont mis avec un second numéro
pour fourguer le tout au poids.
Alors vous voyez, cher Jean-Benoit, même si
on vous reproduit, qu'on vous duplique. qu'on vous
carbone ou qu'on vous fac-simile... aucune copie
ne vaudra jamais l'original. |
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Et
maintenant, pour retourner enb
haut de la page... J'fais comment ?
s s s s |
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