");
w.document.close();
}
//-->
|
|
|
sketch:
Qui de l'ordi dine |
|
|
|
|
Monsieur,
Quelle joie, ce mercredi 3 janvier quand, à 15h30
précises, vous avez franchi le pas de ma porte, armé
de votre gros outil dont vous avez su me démontrer
–et avec quel brio!- comme vous saviez vous en servir
à la perfection.
Aujourd’hui encore j’en reste pantois.
De fait, je dois reconnaître que faire bouger les
petites icônes de mon écran n’est pas
l’unique intérêt de cet appareil de haute
technologie: vous avez su, monsieur, me convaincre des ses
autres fonctions.
En l’occurrence, taper du bout de mes petits doigts
sur les touches immaculées de ce que vous nommez
clavier s’avère un plaisir encore inégalé.
Si ça n’avait été que la seule
raison de votre déplacement, cela aurait déjà
suffi à combler mes espérances.
Mais je ne fus pas au bout de mes surprises en constatant
que cette action avait pour but de transcrire –et
ce, de façon quasi simultanée!- de charmants
petits caractères sur mon écran.
Le plus surprenant étant d’observer que, mis
bouts à bouts, lesdits caractères finissaient
par former un mot et, par extension, des phrases dont la
longueur n’a d’égal que l’endroit
où l’on positionne le point final.
Tant de précision me sidère. |
|
|
|
|
>>>
Lire la suite |
|
|
|
|
|
|
|
|
Qui
de l'ordi dine
(suite) |
|
|
|
|
Mais se
complaire de tout ceci reviendrait à négliger
un peu vite l’incroyable variété de
tâches que votre magnifique engin autorise.
Ainsi, fus-je ébloui, par exemple, par sa capacité
à prodiguer une douce lumière bleutée
qui renouvelle admirablement la pale lueur de mon précédent
lampadaire et qui, sans jeu de mots aucun, apporte un tout
nouvel éclairage à ma petite existence dans
ce quatrième sous-sol de la Tour B.
Tant de clarté m’illumine. Tant d’illumination
m’éclaire.
Enfin, je ne saurai achever ce panégyrique de votre
merveilleuse technologie si j’omettais de mentionner
l’incroyable petit ustensile que vous m’avez
mis en main, qui se réjouit visiblement à
glisser sur le tapis livré à cet effet et
que vous baptisez du joli nom de souris. Cette étonnante
capacité à suivre toutes les oscillations
de mon poignet tandis que je décris de petits mouvements
de va-et-vient dans l’espace ne manque pas de me combler.
Et je ne craindrai d’user de métaphore en vous
affirmant que sa propension à entraîner vers
elle tout ce qui investit son orbite m’épate
au plus haut point.
Que vous m’ayez assuré que tant de déballage
technique puisse s’obtenir sans fil me laisse définitivement
songeur.
À cet aspect purement pratique, j’ajouterai
la dimension esthétique de l’agencement: la
Machine (notez la majuscule, preuve s’il
est besoin de la majesté que je lui confère)
remplace avantageusement les nombreux bibelots qui trônaient
jusqu’alors sur mon bureau et dont l’unique
fonction se bornait à faire office de ramasse-poussière.
Surtout, je soupçonne mon téléviseur
d’en éprouver quelque vilaine jalousie, d’autant
plus confuse qu’il n’ose m’en faire l’aveu.
Je conclurai donc ce courrier par une acceptation franche
et massive de la pénétrante proposition que
vous me faisiez de prendre, avec vous, des cours particuliers
pour me perfectionner dans cet art si singulier qu’est
la maîtrise des processus télématiques.
Bien à vous,
Votre dévoué client: M. Viandox |
|
|
|
|
>>>
Lire
la suite |
|
|
|
|
|
|
|
|