Voir aussi:
des "cotisations" aux "charges" sociales
les ressources humaines
des licenciement aux "plans sociaux"
 
 
  Qui sont les "Partenaires sociaux"?:   >> revenir au Sommaire  
 
Nous ne reviendrons pas sur le qualificatif "sociaux" qui a déjà fait l'objet d'autres articles et qu'on retrouve mis a tellement de sauces qu'il en a perdu jusqu'à sa qualification originelle.
Attardons nous d'avantage sur le terme de "partenaires":
De l'anglais "partner", langue commerciale par excellence mais dont on ne peut que supposer qu'il prend sa source dans le latin. Hélas, Monsieur Larousse, par ailleurs très loquace se montre plutôt disert à cet endroit.
Cependant, il définit ce "partenaire" comme étant:
a) Personne avec qui on est associé contre d'autres joueurs.
b) Personne avec qui l'on pratique certaines activités (danse, sport…)
c) Personne ou groupe auquel on s'associe pour la réalisation d'un projet
d) Personne avec qui on a des relations sexuelles
Ce dernier point étant rapidement éludé dans le cas qui nous intéresse, ne restent que ces notions d'association et de complicité.
   
 
Le moins que l'on puisse dire c'est que dès lors que CGT, CFDT, MEDEF et autres se regroupent autour de la table des négociations, toute idée d'association est bannie, sinon à considérer comme projet commun "la réalisation d'un projet" que serait la bonne marche de l'entreprise. Ce qui, évidemment, n'est pas exclu. Quant à la complicité….
Bref, là où l'on avait auparavant des discussions ("discute" et "dispute" n'ont-ils pas une racine commune?), souvent animées, pour défendre les intérêts des employés et des employeurs, nous avons aujourd'hui, une bande de potes qui se retrouve sur un coin de zinc pour discuter le bout de gras en toute camaraderie. Nous n'allons pas déplorer que ces relations humaines se soient améliorées mais on est en droit de se demander, dans ces conditions, pourquoi les dites négociations n'avancent guère.
Du moins, pas dans le sens des travailleurs.
 
 
 
 
A moins de ne retenir que la définition (a) qui induirait alors que les syndicats se sont associés au patronat contre les adhérents qu'ils sont censés représenter, tant le discours ambiant de la consommation à tout crin, de la croissance économique comme but ultime de l'humanité et de l'absence totale de toute alternative politico-économique au néo-libéralisme triomphant (et accessoirement "décomplexé") est devenue la rhétorique unanimement partagée par chaque formation politique. Tous bords confondus.
A l'exception de quelques illuminés, prestement taxés de marginaux, utopistes ou extrémistes désireux de ramener quatre millénaires de Civilisation à l'âge de pierre. Fut-elle polie.
Voire, à renvoyer les Grands Singes dans les arbres d'où ils n'auraient jamais du descendre.
Evidemment, l'assentiment d'une pareille définition nous place définitivement dans la science-fiction la plus acadabrantesque!
   
         
 
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