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Le moins que l'on puisse dire c'est que dès
lors que CGT, CFDT, MEDEF et autres se regroupent autour de la table
des négociations, toute idée d'association est bannie,
sinon à considérer comme projet commun "la réalisation
d'un projet" que serait la bonne marche de l'entreprise. Ce
qui, évidemment, n'est pas exclu. Quant à la complicité….
Bref, là où l'on avait auparavant des discussions
("discute" et "dispute" n'ont-ils pas une racine
commune?), souvent animées, pour défendre les intérêts
des employés et des employeurs, nous avons aujourd'hui, une
bande de potes qui se retrouve sur un coin de zinc pour discuter
le bout de gras en toute camaraderie. Nous n'allons pas déplorer
que ces relations humaines se soient améliorées mais
on est en droit de se demander, dans ces conditions, pourquoi les
dites négociations n'avancent guère.
Du moins, pas dans le sens des travailleurs. |
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A moins de ne retenir que la définition
(a) qui induirait alors que les syndicats se sont associés
au patronat contre les adhérents qu'ils sont censés
représenter, tant le discours ambiant de la consommation
à tout crin, de la croissance économique comme but
ultime de l'humanité et de l'absence totale de toute alternative
politico-économique au néo-libéralisme triomphant
(et accessoirement "décomplexé") est devenue
la rhétorique unanimement partagée par chaque formation
politique. Tous bords confondus.
A l'exception de quelques illuminés, prestement taxés
de marginaux, utopistes ou extrémistes désireux de
ramener quatre millénaires de Civilisation à l'âge
de pierre. Fut-elle polie.
Voire, à renvoyer les Grands Singes dans les arbres d'où
ils n'auraient jamais du descendre.
Evidemment, l'assentiment d'une pareille définition nous
place définitivement dans la science-fiction la plus acadabrantesque! |
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