Krevette au Musée

C’est mon coté Artiste, avec un grand Tas…
Krevette au tourbillon d'herbesOui, l’expression instantanée de l’Art sous toutes ses formes crevett 127_Proeditedest, je crois, ce qui motive l’essentiel de mon existence… entre deux siestes… et après ma gamelle, bien sur. Mais, j’y accorde -à peu près- tout le reste de mon temps qui me reste. De toute façon, c’est simple, tout en moi respire l’Art, le vrai, le pur, celui avec un grand Tâche, cette fois. Rien, jamais, ne pourra surpasser la beauté d’un coucher de sommeil entraperçue du fond de la couette, entre deux yeux à moitié roupillonneux. J’aime ces longs moments d’intense réflexion, de profonde inspiration puis d’exacerbation soudaine d’une geste créatrice quasiment incontrôlée et ô combien sublime.

Bon, je reconnais que je m’emporte un peu, que je charge trop dans le lyrisme facile et l’emphase bon marché, mais c’est pour contenter la frange romantique de mon lectorat. Essentiellement poilue, faut-il le préciser.

 

D’ailleurs, c’est pas vraiment moi qui peins ou qui prends les photos, y a toujours un bonhomme derrière l’objectif Krevette à la bassineou le pinceau mais, sans moi, l’Œuvre ne pourrait exister car, je suis l’inspiratrice de cette création. Je suis la Muse. Et chat m’amuse. C’est fou comme le plus anodin de mes gestes prend aussitôt une dimension artistique. Je m’en épate moi-même.

Remarquez, pour être tout à fait honnête, il s’est pas trop foulé l’autre « Grand-Asperge » quand il a traficoté ces quelques photos sur son ordi. Je l’ai vu, j’étais sur es genoux: il a chipé des filtres préréglés sous Photoshop, bidouillé avec deux trois calques et des effets graphiques, tout ça en quelques minutes à peine ou je ne sais plus trop, parce qu’il va trop vite pour que j’aie le temps de prendre des notes. Mais quand même.

Krevette koincée

D’où que viens-je ?

C’est, assurément, la question que vous vous posez tous….

Et devant la pertinence de cette interrogation, je dois bien convenir que moi-même, parfois, je me pose la question.

Krevette réfléchit
« Je ne dors pas je réfléchis ! »

Mais je comprends votre intérêt pour ma petite personne -qui vous en blâmerait ?- et je vais faire en sorte de ne pas vous laisser seul(e/s) avec votre désarroi. D’aussi loin que je me rappelle, petite boule de poils aux yeux encore à demi collés par la salive maternelle de la langue attentionnée mais néanmoins mouillée de Maman Chat qui -pour des raisons qui lui sont personnelles et dont vous voudrez bien nous faire grâce- à préféré garder l’anonymat, petite boite de poule disais-je, nous étions fratrie de quatre ou cinq autres trucs poilus et piaillants, mais néanmoins doux au toucher. Enfin, je dis quatre ou cinq comme j’aurais pu dire trois ou quatre -ou même cinq ou six- voire entre trois et six, je ne sais plus exactement, comprenez-moi, c’est si loin. J’ai déjà TROIS MOIS à moi toute seule. Oh puis, cessez de m’interrompre à tout bout de champ ! Où en étais-je…? Prise en main

Oui. Toute petite déjà, j’étais prédestinée à une vie de rêve et de gloire… mais, mes parents, roi et reine d’un pays lointain mais civilisé quand même, furent affreusement assassinés alors que je n’avais qu’un mois. (Je reviendrais plus loin sur ce dramatique épisode qui a considérablement bouleversé ma petite existence) À peine sevrée, je fus biberonnée un autre mois encore par une brave famille de Deux Pattes qui se relayèrent à mon chevet à tours de drôles, me sauvant ainsi d’une mort certaine.

Je n’étais, somme toute, qu’une pauvre minette orpheline. Ainsi que mes trois ou quatre autres frères et sœurs qui partageaient mon dramatique sort en même temps que mon biberon. Mais le sort s’acharna encore ce triste soir où, caché dans un recoin de la cuisine, j’entendis le Deux Pattes mâle parler à sa Deux Pattes femelle de son sinistre complot. Il envisageait, tout bonnement, de ne garder qu’un seul de nous au détriment des autres. Lesquels seraient immanquablement voués à une mort certaine, vous vous en doutez bien. Oh, rien que le souvenir m’en chavire encore les sangs. Tiens d’ailleurs, je préfère me taire.

Krevette est là

Je sais combien vous attendiez ce blog et je me décide aujourd’hui à vous livrer quelques instants de ma vie …tellement plus passionnante que la votre.

Profitez de cette photo, voyez comme je suis belle et prenez-en de la graine. Si vous êtes sages cependant, je vous enseignerai au fil de ces pages quelques précieux conseils pour imprimer mes photos ou les coller sur le mur de votre chambre. Et profiter ainsi, chaque jour, de mon éclatante beauté. Peut-être finirez-vous par bronzer !