Je voudrais partager cette pensée pour tous mes frères et sœurs, romains romaines, pauvres chats perdus qui errent dans les ruines du Colisée:
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Y m’pique tous mes jouets
Hier, c’était ce machin tout mou et blanc que j’avais récupéré dans son tiroir. Je lui trouvais cet avantage certain de se laisser accrocher à mes griffes suffisamment pour que je puisse le jeter en l’air et le rattraper avant qu’il ne touche le sol. Un truc de ouf… mais il faut être matou pour comprendre. En vérité, plus un équipement sportif qu’un simple jeu, croyez-moi. Bah non… confisqué!
Aujourd’hui, il ramasse ce truc que j’avais déniché sur son bureau. Un tube long, transparent, en plastique d’une petite vingtaine de centimètres, qui n’a pas vraiment d’autre utilité que de rouler extrêmement bien sur le carrelage de la cuisine et change de direction dès que je lui file un coup de patte. Mieux encore, en appuyant sur la pointe la plus fine de l’objet, je puis le faire s’envoler et, là encore, le rattraper au vol dans un de ces gracieux vol-planés dont j’ai le secret. Un très beau jouet assurément qu’on supposerait fait -exprès- pour moi. Ils appellent ça un stylo, je crois.
Bon, ok… j’accepte qu’il le reprenne sous prétexte qu’il s’en sert. J’avais pas remarqué mais il semblerait que lorsqu’il en presse le bout, il en fait couler une sorte de jus bleu qu’il dépose sur une feuille de papier. Et il est très fier de ses barbouillages. Tous ces signes bizarres pour raconter sa vie. C’est pas que ce soit très passionnant mais bon, j’admets qu’il s’amuse lui aussi, y a pas de raison. N’empêche que la gomme, il n’en n’a pas besoin. Alors, pourquoi je ne peux pas jouer avec ?