Moi, je lui aurai bien becqueté le bras, surtout au niveau du poignet, où je sens l’attache plus fragile. Mais il me fait ch… suer avec son gant. Dès que ça devient un peu amusant, voilà qu’il se rhabille la mimine.
– Que l’étoffe, qu’il a dit. J’veux pas que tu me bouffes la viande!
Non mais si ça, c’est pas une réaction égoïste du genre humain, je ne m’y connais plus en anthropologie aléatoire.
Franchement, reconnaissez que ce qui est rigolo, c’est de sentir, sous mes canines, le contact avec sa peau. Ce petit goût carné d’une chair tendre et sans pelage qui rappelle le doux parfum de l’enfance (*). Cette incroyable sensation qu’il me suffirait de peu pour lui trancher la veine et le voir se vider à mes pieds. Ô, ce délicat plaisir d’enfoncer mes griffes au plus profond de son épiderme et lui rayer tout l’avant-bras. Avouez qu’avec le gant, le jeu perd beaucoup de son charme, faut être honnête. À cause de l’épaisseur du tissu, du rembourrage de la moufle, je perds le contact avec la viande… Et puis franchement, ce gout synthétique, beurk !
C’est bien la peine de nous la jouer écolo pour planquer ses fingers dans des mitaines en polyester. Ah, l’incohérence des zumains !
(*): …quand Môman donnait la goulotte à son chat et que tous les gars du village étaient là, là, là, là, là !!!
Hello. And Bye.