Bon, ça c’est quand j’étais petite mais aujourd’hui…
JE CHANTE BEAUCOUP MIEUX !
Bon, ça c’est quand j’étais petite mais aujourd’hui…
JE CHANTE BEAUCOUP MIEUX !
J’imagine combien mes fans s’impatientent de mes nouvelles depuis mon escapade de la dernière fois. Rassurez-vous, je vais bien mais avec les beaux jours, je préfère me dégourdir les pattes au soleil que me raconter sur le net.
Une petite photo d’une récente séance de travail et je repars tout de suite. À plus !
AUJOURD’HUI…
Je vous parlerai bien de mon trou
… Ah je vous vois venir avec vos esprits tordus. Vous attendez sans doute que je vous parle de ma mémoire qui flanche ou d’un trou d’air dans le manche. Non, non, c’est bien d’un trou qu’il s’agit. Un vrai trou de chez trou. Noir et profond. Et légèrement humide, qui plus est.
Un trou tout bête au fond du jardin: J’ y tombe comme Alice chutant aux Merveilles, pauvre fillette abandonnée au sombre labyrinthe des passions qui l’aspire. Telle Alice donc … mais beaucoup plus vite. En fait presque aussitôt. Ça fait comme un gros « Splach ». Petite tâche poilue étalée sur parpaing!
Un trou assez large cependant pour m’apercevoir -une fois mes petits quinquets déquinqués- que c’est un un peu comme une pièce de maison, une de ces piaules qu’on retrouve chez mes zoms… mais sous la terre. Oh, pas un banal trou de ver, peut-être le refuge d’une taupe géante ?
Bon, appelons ça une cave pour simplifier, c’est la première fois que je vois un truc pareil. Je repère rapidement toutes une série de boites en fer comme on trouve dans les placards de mes zoms de maison et même quelques-uns de ces sachets qu’ils vident dans ma gamelle. Dis, tu crois qu’ils me volent ma pâtée et qu’ils viennent la planquer ici ? Je me doutais bien que je ne bouffais pas autant que ça, finette comme je suis.
Y aurait même comme des petits airs de caverne d’Ali Baba dans ce gourbi s’il n’y avait un sérieux manque d’ouvre-boites.
(Oups, un matou m’appelle, je poursuivrais plus tard…)
J’ai retrouvé mon Zom
… et dans quel état ! Sans doute beaucoup plus abimé que moi, le cheveu défait la barbe hirsute et ses affichettes pleins les bras. Ah ma photo en A4 étalée sur tous les platanes du quartier, ça a quand même de la gueule C’est mon quart d’heure de gloire Wharolien, je suis sure que ça va faire jaser les bestiaux locaux.
Alors comme ça, on se chopine une petite fugue et c’est la fanfare au village ? Oh, y a pas de quoi accélérer le réchauffement climatique en aboyant de la sorte. Trois jours c’est quand même pas la mère d’Aboire. Trois jours et seulement deux nuits, c’est même plus une fuguette, tout juste un contrepoint, une demie-mesure… une fausse note !?
En tout cas, pas encore le délai légal pour remuer Royco et entamer les recherches à chien. Je suis rentrée avant l’application légale car je suis sure qu’il y avait un article là-dessus dans l’Aloha (*) d’El Konry. Bref, pas de quoi en faire tout un plat.
Et il voudrait quoi ? Que je lui fasse des mamours pour lui faire croire que je suis heureuse de retrouver sa trombine ?
Pour l’instant, je préfère m’offusquer que ma gamelle n’ait pas été remplie durant mon absence. Alors quoi, on rentre tardivement et le souper n’est pas prêt !
Ah ces zumains et leurs sensibleries de bas étage. Un seul étron vous manque et tout est des peu pliés. Tenez, Grand-Asperge qui me regarde avec son air d’avoir croisé le Messie, il ne va jamais me l’avouer mais je suis sure qu’il a chialé
– Oh, tout ça pour un chat, dirait Mouchodoit. Tu vas pas te mettre l’arabe au bourre-couillon pour un félon félin. Tiens, prête-moi ton kleenex, j’ai un truc dans l’œil.
Moi, je dirais plutôt, tout ça pour une connerie de porte coulissante qui… oups, mais je vois que déjà je m’avance trop. Je déflore mon mystère.
Laissons mes zumains mariner un peu et plus tard [peut-être ?] leur raconterai-je l’incroyable et extraordinaire aventure que je viens de vivre !
(*): merci Wikipédouille
Mon Zom à disparu.
…et me voilà postant cette petite annonce comme une pauvrette minette cherchant sa gourmette. C’est qu’à la longue, j’avais fini par m’habituer à mes zumains de compagnie et au petit nid douillet qu’ils m’offraient.
Certes le cadre est un peu désuet et j’ai eu maintes fois l’occasion de me plaindre sur ces pages mais, aujourd’hui, il faut bien le reconnaitre: ils me manquent !Au début, j’ai cru qu’ils avaient déplacé la maison (ils sont tellement taquins) mais non, c’est bien la terre qui a tourné.
D’habitude, quand à partir de cet arbre, je comptabilise très précisément 12693 traces de pattes, j’arrive pile-poil devant la porte. Ou juste à coté du paillasson quand je m’emmêle les coussinets dans la calculette.
Mais jamais, au grand jamais, au beau milieu de ces vignes que je n’avais jamais vues de ma vie. Très certainement, lorsque l’autre abruti de cabot me coursait, j’aurais dû prendre à droite au douzième fourré plutôt qu’en face… De toute évidence mon zumain est perdu et, avec lui, mon garde manger et mon coussin spécial sieste.
Alors je devine qu’il se démène, parcourt les rues avec sa boite à roulettes et il crie si fort que, certains soirs, le vent m’apporte son écho… mais je ne parviens pas à le localiser. Je pense qu’il recommencera cette nuit… comme la précédente… et celle d’avant. Mais si je suis occupée, mon pauvre vieux, je ne peux te répondre. Repasse plutôt dans la journée.
Oh, je n’ai pas pu ignorer, non plus, toutes ces affichettes qu’il a collé partout dans le village et les champs alentours. Il n’a pas choisi la meilleure photo -je n’y suis pas à mon avantage- mais je comprends que dans l’urgence il ait pu ignorer les règles les plus élémentaires de la « satisfaction esthétique permanente ». Je ne chichiteari donc pas ce point mais il, nez en moins, oublié un détail de taille: les chats ne savent pas lire !
Alors, SVP, aidez-le à me retrouver !
SVP: Faites tourner, faites mousser, partagez, distribuez, informez…
Pas besoin d’une alerte nationale, c’est très localisé.
Je ne suis pas une aventurière et mon territoire se limite surement entre « Esprit des Lois » et « Hauts de La Brède (*) », les quelques carrés verts que vous apercevez sur la carte
Si vous y avez un garage ou un appentis, j’ai pu m’y introduire durant votre absence et m’y retrouve coincée… ou même dans votre cave, un grenier ou une chambre d’amis, je suis tellement curieuse. Pensez à aérer vos cabanes de jardin !
Ou peut-être suis-je blessée dans un coin de votre jardin, derrière un fourré, dans un fossé…
et si si vous m’avez trouvée ou recueillie, n’hésitez pas à avertir mon zumain. Les Zoms sont tellement attaché à ces petites choses !
(*) Secteur Gironde > LA BRÈDE (33350)
Il fallait que je me tire ! Ils n’allaient tout de même pas me garder éternellement prisonnière entre ces quatre murs (oui, ils sont plus nombreux, j’en conviens, c’est une figure de style, ne soyez pas si chipoteux), ni penser que j’allais me contenter de ce petit bout de jardin ridicule. Comprenez bien, je n’ai rien contre la présence -quoique un peu poisseuse- de mes zoms de compagnie mais il devenait indispensable, à six mois révolus, que j’explore le grand monde et que je risque mes frêles papattes sur le chemin rugueux de la vie.C’est ce qu’entre nous, jeunes matous, nous appelons le Syndrome de Monsieur Séguin (mais non, la chèvre, pas le zumain à costard). La lancinante plainte du pauvre briquet cloitré qui, quelque soit l’épaisseur de sa laisse, ne rêve que de loin, de liberté retrouvée.
Aussi, n’écoutant que mon courage et poussée par la fière intrépidité propre à ma race, j’ai profité d’un léger entrebâillement de la porte pour me faire la belle.
Et croyez-vous qu’il se passât ?
L’état d’urgence aussitôt décrété. Pis que si trois camions de barbus avaient débarqué en centre ville.
Affolés qu’ils étaient -et dans quel état !- tout ça parce que je m’étais absentée une petite demie heure. Bon, d’accord, deux ou trois heures… mais de là à alerter les voisins. Et à fouiller tous les jardins. Heureusement que c’était férié ou mon retour aurait été accueilli par les pompiers.
Ça y est en voilà un qui braille comme un sourd à en réveiller tout le quartier… et l’autre qui tapote ma gamelle comme s’il suffisait d’un piège aussi grossier pour me faire rappliquer. Oh les funestes naïfs qui espèrent me berner si facilement… snif, snif… quoique, ça sent le saumon, si je ne m’abuse. Je pense que je vais me laisser tenter.
Allons, faisons mine de se laisser attraper au prix de mille efforts. Si c’est Grand Asperge qui me prend, il me portera dans ses bras, c’est toujours ça de moins à marcher pour mes fragiles coussinets.
De toute façon, je ne vois pas pourquoi ils s’alarment: je ne compte pas aller bien loin, je me contenterai même de passer mes journées sur le pas de la porte à regarder passer les passants (fort rares au demeurant) ou simplement les courses d’escargots et les batailles de fourmis. Je suis plutôt pantouflarde, il faut bien le dire.
Mais, ce qui m’amuse vraiment c’est de jouer à cache-cache avec mes loustics, de voir mes deux zoms me cavaler après tandis que je me tapis in extremis entre les pneus du camion ou que je saute sur un muret pour leur échapper et les narguer. Allez, vas-y remue-toi mon vieux, attrape-moi, si tu peux. Oh, je vois bien qu’ils ne sont pas très joueurs. Et beaucoup trop bruyants avec leurs « Reviens, Crevette », leurs « Allez, Crevette, viens » et autres manifestations vocales sans intérêt puisque, de toute façon, je ne reviens que si je veux. Mais ils m’amusent vraiment avec leurs carcasses maladroites et leur difficulté à se mouvoir avec grâce. Trop grossiers, décidément. Trop lents aussi, je suis obligé de ralentir souvent pour ne pas trop les décourager. Bref, trop lourds, trop fatigués, trop rouges, trop essoufflés…
… peut-être déjà trop vieux ?
On m’interdit le café. Voilà la nouvelle lubie discriminatoire inventée par mes zoms pour me contrarier au quotidien.
Pourtant, jusqu’à présent, nul ne m’empêchait de plonger ma petite patte dans le verre pour en léchouiller le reste de café ou de renifler les fonds de casseroles. Mieux même, ils s’en amusaient, en ricanaient. Mouchodoit disait bien que ça ne devait pas être très bon pour ma ligne mais Grand-Asperge répliquait qu’il ne s’agissait que de toute petite quantité et ils se chamaillaient, ce qui me réjouissait beaucoup. Oh, il m’est bien arrivé quelquefois -malencontreusement, il va de soi !- d’approcher si près du verre que celui-ci -de peur, sans doute- préfère se renverser sur le bureau. Évidemment, on m’en croit responsable et on m’engueule. Mais va expliquer aux zoms que les objets ont une vie propre, ils sont tellement persuadés de maitriser leur environnement.
Ah café, que j’aime ton odeur café ! Ton goût aussi, il faut bien le dire. Et d’ailleurs je le dis, vous pouvez noter. Ces petits grains amers qui craquent sous la dent, qui explosent sur la langue en délivrant dans les narines ce doux parfum d’exotisme… Cette petite poudre brune que je vais renifler jusque dans les encoignures du carrelage.
Hélas, le paquet est toujours planqué dans le petit placard de la cuisine et je ne connais pas le code pour l’ouvrir. Heureusement, il arrive que la porte soit accidentellement restée entrouverte et je profite alors de cette occasion pour traîner le paquet de café au beau milieu de la cuisine où je le déchire allègrement. Je gobe le moka avec une certaine avidité qui me laisse à penser que ce produit contient quelque chose que je qualifierais de dopant.
Et voilà que du jour au lendemain, on veut me priver de ce petit plaisir quotidien. Depuis que je ne sais quel crétin a écrit sur l’Internet que le café n’était certainement pas bon pour les chats, voilà qu’on me le supprime. Sans autre forme de procès.
Mais s’il est vrai que la café est une drogue, quelqu’un a-t-il seulement pensé à ma période de sevrage ?
Il m’appelle Fillette
Parfois même il dit: « Mais où qu’elle est ma fifille ? » ou « Oh mais la voilà ma mimine » ou encore « Mais c’est qu’elle est là ma fifine » … et autres niaiseries du genre que la pudeur et la décence m’empêchent ici de répéter ?
Non mais quoi, il se prend pour mon père ? Je ne voudrais pas le décevoir mais un minimum de morphopsychologie lui démontrerait aisément que nous n’avons que bien peu de caractéristiques en commun. Ouvre les yeux, mon vieux: j’ai belle fourrure et poil luisant, alors que tu as le crâne coiffé en peau de fesse. J’ai charmant minois et allure gracile quand tu trimballes silhouette dégingandée et démarche pataude. J’ai longue queue droite et touffue quand tu… Ouais bref, pas besoin de faire un dessin. Qui se déplace élégamment et avec légèreté sur ses quatre pattes menues et qui pose ses deux grosses godasses lourdingues ? Non vraiment, y’a pas photo !
On va pas s’abîmer en comparaisons puisque « copain ne vaut pas raison », comme disait Sainte Minette, qui avait le chic pour ramener sa fraise en toute occasion.
Et il serait inconvenant de ma part de pousser plus loin le parallèle. Non, non, n’insistez pas. …Mais non, n’insistez pas vous dis-je !!! … Bon d’accord, alors juste un dernier détail. Posez-moi sur cette étagère. Oui, celle-ci, toute encombrée de vieux livres poussiéreux et de bibelots fragiles -oui, là, c’est bon, posez moi !- et voyez maintenant comme je la traverse élégamment. Sans rien faire tomber. Cela s’appelle la grâce et c’est totalement naturel. À présent, mettez n’importe quel zumain dans une nautomobile. Et voyez comme il s’emplafonne dans le premier platane venu. Ou pire, dans un second zumain lui aussi embarqué dans une semblable carcasse de métal à roulettes mais d’une provenance inversement contrariée.
Alors, loin de moi d’user à présent d’une mauvaise foi qui ne me serait pas coutumière mais c’est à ce genre de petits signes qu’on voit la supériorité de la gent féline. Je suis une fort jolie minette tandis qu’il n’est qu’un zumain mal fini. Mais je ne veux pas briser ses illusions et me sens bien obligée, par moments, de lui manifester quelques gratifications pour cette main qui remplit ma gamelle et me caresse, qui filtre ma boite à caca et m’offre de son yaourt. Pas forcément dans cet ordre, d’ailleurs.
De là à dire que j’élève mes zumains pour un simple intérêt pratique ou financier, ce serait raccourcir ma pensée de nombreuses nuances que je n’ai malheureusement pas le temps d’expliquer ci-dessous, mais, parmi lesquelles je distinguerais cependant la complicité inter-espèces et l’entente mutuelle. Oui, les zoms peuvent -parfois- être d’agréables présences voire des jouets intelligents et ajoutons pour conclure que leur compagnie reste néanmoins charmante et distrayante et qu’ils ne sont pas tous ces bêtes stupides et violentes que nous dépeignent les « Mémoires des Vieux Matous »… mais il reste parfaitement inopportun de se plier à ces jeux de l’affection qu’ils semblent apprécier tout particulièrement mais qui froissent nos nobles fourrures.
J’ai –encore– renversé mon bol de croquettes !
Non, non, ce n’est pas un accident. Franchement, me croyez-vous suffisamment gauche pour le renverser tous les matins ? Vous contenteriez-vous bêtement d’y voir les traces d’une sénilité avancée ?
Non, décidément non, ils n’arrivent pas à comprendre que je le fais exprès, qu’il existe une raison à mon geste et je n’hésiterai pas à dire, une bonne raison.
Mais tout ça, évidemment, échappe à leurs perceptions zétriquées de zumains mal finis. Ce manque de subtilité intuitive me navre au plus haut point mais que voulez-vous, maintenant que je les ai adoptés, j’en suis, en quelque sorte, responsable.
Alors, s’il faut vous mettre mon poing sur les lazzi, je tiens à vous informer que la composition de ces croquettes contient près de 0,21% d’additifs, lesquels sont nocifs pour mon pelage que -si vous l’avez remarqué- je m’applique à tenir quotidiennement soyeux. Serait-ce une sournoise atteinte à mon élégance naturelle ? J’y décelé également, jusqu’à 0,9% de conservateurs. Et il me semble avoir lu quelque part que trop de conservateurs font conserve.
Bref, c’est pas parce que je réclame des croquettes que je dois forcément les manger !
Parfois, c’est juste pour faire joli dans mon assiette. Je sais ma pitance assurée et cette seule pensée suffit à mon bonheur.
Enfin, pour ce qui est de la première demie-heure
Parce que le problème, c’est que ça sèche, ça durcit, ça racornit… et ça devient vite immangeable. Du genre beurk de la maison Beurk !
Et vous me connaissez, il est hors de question que j’avale une nourriture frelatée. C’est d’ailleurs marqué sur la boite: pas plus de 12 heures à l’air libre. Bon, moi j’ai pas trop la notion du temps -une journée ou une heure, c’est un peu la même chose- mais, je vois bien qu’elles ont une sale tête ces croquettes, une méchante tronche de plus de douzeurs à . Elles me regardent de travers avec leurs petits yeux sournois et j’aime pas trop ça. Allez tiens, un petit coup de patte sur le bol et je te les envoie valdinguer. Si avec ça mes zoms ne pigent pas, c’est à désespérer du genre humain.
(…) Et puis, pour être parfaitement honnête, j’ai repéré, dans le frigo, un petit morceau de poisson qui ferait bien mon affaire. Oh pas bien gros mais… tellement beau ! Et convivial avec ça; je l’entends qui m’appelle et me parle. Je sais qu’il m’attend et, dès que la porte est entrouverte, j’essaie d’y pénétrer pour saluer ce charmant poisson. En tout bien tout honneur, soyez-en surs. Mais, y a toujours un bras de mon zumain pour me rattraper avant que je n’atteigne le bac à légumes. Avec ses longues pattes, le rapport de force est franchement déséquilibré.
Heureusement, dans sa carapace de fer blanc, mon poisson est à l’abri mais je n’ignore pas que viendra ce jour où l’un de mes zumains le sortira et plongera une lame d’acier dans sa carapace pour mettre le poisson à nu. Et vider la boite dans une assiette.
Alors, ce jour, tout en pleurant sincèrement cette éphémère amitié, je ne manquerai pas de suçoter les arêtes de cet amour arrêté, les restes que me refileront mes zoms ou que j’irais piquer dans leur assiette. Ce sera mon ultime hommage à la gent poissonnière.
Mais, dans l’attente de ce Grand Soir, va-t-on ainsi continuer à nourrir nos amies les bêtes avec des boites de N’Importe-Quoi© quand il y a de si bonnes choses dans le frigo ? La Solidarité Numaine ne pourrait-elle pas m’en filer un morceau ?